Communiqué de Presse : Revalorisations salariales des professionnels de la filière socio-éducative
22 février 2022C’est officiel, le Gouvernement et l’Association des Départements de France viennent de
clore un travail partenarial visant à revaloriser les salaires des professionnels de la filière
socio-éducative à hauteur de 183€ net par mois.
Membre de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, je salue vivement cette
troisième vague de revalorisation qui intervient après celles issues du Ségur en juillet 2020 et des
accords de mai 2021 au profit d’1,6 millions de soignants.
Cette annonce confirme la volonté du Gouvernement de reconnaître celles et ceux qui sont
chargés, aux côtés des soignants, de l’accompagnement des personnes dans les différents
secteurs de l’intervention sociale (protection de l’enfance, handicap, autonomie, hébergement,
insertion…), celles et ceux sans qui la solidarité resterait un principe vide de sens.
Très concrètement, cette hausse de salaire interviendra à compter du mois d’avril 2022 et devra
être versée au plus tard en juin 2022 sur le bulletin de paie avec effet rétroactif.
Mais la réflexion ne s’arrête pas là. Face aux fortes tensions d’effectifs observées dans ces
différentes filières, le Gouvernement et les Départements encouragent les partenaires sociaux à
ouvrir très rapidement des négociations visant à établir une nouvelle convention collective unique.
C’est ici l’occasion d’aborder des enjeux très importants comme le début de carrière, la mobilité
professionnelle ou encore l’application à tous les professionnels qui ne sont aujourd’hui pas
couverts par cette protection conventionnelle.
Au final, il reviendra à un Comité dédié de mettre en œuvre cet engagement sans précédent à
hauteur de 1,3 milliard d’euros. Ce « Comité des métiers socio-éducatifs » qui sera installé d’ici le
mois d’avril, devra par exemple appliquer la refonte des formations professionnelles et renforcer
les outils de validation des acquis de l’expérience (VAE).
Il devra également également décliner un plan d’amélioration de la qualité de vie au travail pour
favoriser les conditions d’exercice de ces métiers que je sais être parfois extrêmement difficiles, à
la fois par manque de reconnaissance hiérarchique ou tout simplement par l’absence de moyens
matériels suffisants.
Enfin, et c’est un point essentiel venant clore de nombreuses revendications légitimes : le
Gouvernement et l’Assemblée des Départements de France vont mettre fin à des iniquités
constatées après les deux premières vagues de revalorisations. C’est pourquoi :
– L’État financera la transposition des revalorisations salariales à tous les médecins
coordonnateurs des EHPAD ;
– Les Départements de France, avec le soutien financier de l’État, assureront la transposition des
revalorisations des médecins, sages-femmes et personnels soignants de la protection maternelle
et infantile et autres structures territoriales ;
– L’État veillera à ce que les soignants des structures de prévention, de dépistage ou
d’accompagnement des personnes en grandes difficultés sociales soient également revalorisés ;
– Enfin, l’État, actera la prise en charge pour moitié de la revalorisation des professionnels de l’aide
à domicile des centres communaux d’action sociale, sur le modèle de l’avenant 43 de la branche
de l’aide à domicile.
Je serai personnellement très vigilant pour que ces annonces se traduisent concrètement
et rapidement dans la Vienne. Les professionnels de la filière socio-éducative du
département peuvent compter sur mon engagement et ne doivent pas hésiter à me
contacter pour toute question ou interrogation suite à ces annonces. Mais une fois encore,
je salue cet effort sans précédent au bénéfice de ceux qui s’occupent au quotidien de nos
concitoyens les plus fragiles.