Communiqué de presse sur le plan de suppression de postes au sein de l’hôpital de Châtellerault
22 mars 2018Hôpital Châtellerault / Loudun. La méthode n’est pas la bonne !
Nicolas Turquois, député, et Véronique Lecordier, suppléante, tenaient à réagir vivement à l’annonce d’une nouvelle vague de suppression de postes à l’hôpital Nord-Vienne (GHNV).
Certes l’hôpital Nord-Vienne a fini l’année avec un déficit record de pratiquement 7 millions d’euros, déficit qui va en s’accélérant année après année (2 puis 4 puis désormais 7 millions) et des décisions à la hauteur de ces pertes abyssales doivent être prises.
Des mesures drastiques de réduction de postes (25-30) et de transfert de fonctions supports (cuisine / blanchisserie) sont envisagées.
Mais à ce jour, malgré une rencontre avec le directeur M. Péan, aucun élément d’analyse ne nous a été transmis.
Comment résoudre un problème si les causes de celui-ci ne sont pas clairement identifiées ?
Est-ce que les investissements passés pèsent trop lourds dans les comptes ?
Est-ce que le ratio de personnels soignants / nombre de lits est trop important ?
Est-ce que la charge salariale de cet hôpital est démesurée ?
Est-ce que les services supports (administration, blanchisserie, restauration) sont pléthoriques ?
Est-ce que l’hôpital paie des erreurs de gestion antérieure ?
Pourquoi l’ARS n’a t’elle pas réagi plus tôt quand les chiffres se sont dégradés de manière brutale ?
Nous n’avons aucun élément d’appréciation.
Il est tout de même paradoxal d’avoir sur le territoire de la Vienne un des seuls CHU de France excédentaire (Poitiers) et l’hôpital le plus déficitaire de Nouvelle-Aquitaine (hôpital Nord-Vienne) !
Une partie de l’explication est sûrement à chercher de ce côté-là si l’on considère l’existence d’un phénomène de concurrence entre les deux structures hospitalières alors même que c’est de coopération dont elles ont besoin.
Clairement, à l’image de ce qui a déjà été fait sur le pôle des urgences, nous devons envisager un regroupement rapide des structures hospitalières départementales.
Cela afin de permettre de mieux organiser l’offre de santé sur la Vienne mais surtout, à très court terme, d’aider financièrement le GHNV et d’éviter ce qui ressemble de plus en plus à la saignée de la dernière chance.
Notons que 25 emplois représentent environ une masse salariale d’un million d’euros c’est-à-dire bien loin des 7 millions de déficit.
Et surtout, n’oublions jamais que, derrière ces chiffres, il y a des femmes et des hommes qui essayent chaque jour d’accompagner au mieux nos malades !
Sans explication satisfaisante très rapidement, je solliciterai, en tant que député, un rendez-vous avec Mme Buzyn, Ministre de la Santé, sur la situation de notre hôpital.
Nicolas Turquois
Député de la Vienne